Un « cabinet des réflexions », mélange de curiosités où se croisent des classiques de la peinture, des animaux étranges, des objets de notre quotidien, un capharnaüm témoin des goûts hétéroclites de son propriétaire, entre fascination, accumulation et obsession.
Avec la particularité d’utiliser des reflets en mouvement pour déformer les sujets afin d’en altérer le réalisme . Ces reflets nous laissent une vision étrange, parfois presque dérangeante de ce que nous croyons connaître.
Pas de logiciel de retouche utilisé ici pour créer cet effet, juste de l’eau, de la lumière et un appareil photo.
Ces œuvres nous posent face à notre référentiel, une espèce de cabinet de curiosité déformé composé de nos souvenirs, notamment artistiques.
Si une simple image peut évoquer en nous des œuvres ou objets dont nous avons un souvenir aussi incomplet que ces représentations, cela pourrait être dû à une sorte de trait d’union culturel et référentiel, un patrimoine qui construit notre civilisation, un inconscient collectif artistique.
A l’image de la civilisation, l’art se nourrit lui-même. Une création intègre toujours le passé comme si le langage artistique voyait son dictionnaire intégrer de nouveaux mots qui ne se définissent que grâce aux mots déjà existants.
Au delà du doute à opposer au réalisme de ces représentations vient s’imposer le doute sur l’objectivité de notre regard.
N’avez-vous pas l’idée du goût d’un fruit à sa simple vue ? déformé ou non.
Alors pourriez-vous aimer une œuvre d’art sans qu’elle vous évoque l’art selon votre conception de l’Art ?