Le vrai défi, lors d’une séance de portraits en studio n’est pas autour de la lumière mais bel et bien dans la gestion des modèles.
Beaucoup de gens ont une espèce de peur, de crainte liée à la photographie. Probablement due au décalage entre la manière dont ils se perçoivent et l’image qui leur est renvoyée par la photographie.
Alors, le rôle du photographe n’est pas seulement d’appuyer sur le déclencheur, il est de cerner un peu la personnalité du modèle, plaisanter pour lui ôter la rigidité des premiers instants. Lui arracher parfois des sourires naturels par l’humour. Tant de gens n’aiment pas sourire parce qu’il se sentent niais dans ces moments, parce qu’ils n’aiment pas qu’on voit trop leurs dents.
Martyrisés par des photographies peu flatteuses par le passé, ils fuient l’objectif qui les ramène à ces défauts qui focalisent leurs pensées dés lors qu’ils sont face à un miroir ou une photographie.
Je suis le premier à fuir face à un appareil photo, n’aime pas mon image et je suis mal placé pour donner des leçons aux autres. Mais c’est à se demander si ce n’est pas un moyen pour les photographes, en essayant de montrer les autres sous leur meilleur jour de s’abstraire à leurs propres craintes.