Noboyushi ARAKI est un photographe japonnais qui a déjà constitué une œuvre photographique très importante tant sur le plan du nombre d’images, de la bibliographie que des sujets abordés.
Des fleurs comme des sexes et des sexes comme des fleurs, tout dans son œuvre se rapporte à la vie, la mort, le sexe qui obsèdent ce gentil illuminé à l’air jovial. Énigmatique, controversé et charismatique, cet artiste à imposé la « photographie du moi », notamment avec « Sentimental Journey », une sorte de journal intime de sa lune de miel. La photographie suit au plus près sa vie et il livre, même lorsque ce se sont des mises en scène, un bout de sa vie, de lui.
Dans ses thèmes favoris se trouve Tokyo, sa ville avec laquelle il entretien une relation photographique étroite: des paysages ainsi qu’une série sur les enfants de Tokyo marquent son attachement à « son Tokyo », il est impossible de parler de lui sans parler de ses photos de nus dans lesquelles, il aime à intégrer des petits dinosaures ou lézards. Il a aussi beaucoup expérimenté que ce soit en utilisant différents appareils photos, en peignant sur ses tirages, en dégradant volontairement certaines images par des hautes températures ou en les laissant à la portée des intempéries.
Une série qui m’a marqué chez cet artiste est celle autour du shibari (kinbaku pour les puristes), cet art japonais d’attacher une personne à l’aide de cordes. Dérivé de châtiments pour les prisonniers, les japonais l’ont intégré à des pratiques érotiques.
Sa femme et muse Yoko, décède d’un cancer à l’âge de 42 ans, très touché par sa mort, il restera à photographier le ciel vu de son balcon et son chat « Chiro » durant plusieurs mois avant de faire les séries les plus scandaleuses, notamment avec les étudiantes et des scènes de sexe très explicites, des nus et portraits de prostituées.